Des entreprises qui tardent à réagir en matière de Santé au Travail

avril 2016
Laura BENISTANT
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Les entreprises actuelles ont pris conscience qu’une bonne démarche de Santé au Travail a un enjeu important sur la qualité de vie au travail des salariés et donc sur leur stratégie. Cependant, les dirigeants tardent à agir et continuent de privilégier la réparation à la prévention.

Une démarche de qualité de vie au travail mise au second plan

Selon une étude réalisée par Malakoff Médéric et l’Orse dans le cadre du 4ème baromètre des enjeux RSE, 66% des entreprises interrogées estiment que les actions en faveur de la Santé au Travail ainsi que de la sécurité améliorent les performances économiques. Cependant, seulement 41% d’entre elles intègrent réellement cet enjeu à leur stratégie RSE.

Le terme de qualité de vie au travail est aujourd’hui beaucoup employé par les dirigeants. Paradoxalement, très peu l’ont mis en œuvre dans leur organisation. A l’heure actuelle, la qualité de vie au travail est placée au 4ème rang des priorités de l’entreprise en termes de démarche RSE, devant l’innovation, les achats responsables et l’efficacité énergétique.

Des améliorations en termes de Santé au Travail encore difficiles à identifier

Si peu d’entreprises mettent en place une démarche de qualité de vie au travail, cela s’explique notamment par le fait que seulement 11% d’entre elles considèrent que les améliorations sont visibles et quantifiables après la mise en œuvre d’actions. Et 32 % estiment qu’elles sont, certes visibles, mais non quantifiables.

De plus, aujourd’hui la plupart des stratégies de Santé au Travail sont menées par les DRH. Cependant, plus de la moitié des salariés travaillent dans des PME qui généralement n’ont pas de DRH. Il est donc primordial que ce soit les dirigeants qui soient impliqués dans cette démarche visant à accompagner les salariés.

La réparation privilégiée à la prévention des risques

A l’heure actuelle, la prévention des risques restent malheureusement en recul. Sur 14 milliard d’euros dépensés chaque année en faveur de la branche AT-MP (accidents du travail et maladies professionnelles), seulement 600 millions d’euros sont consacrés à la prévention.

Ce chiffre est paradoxal sachant que la prévention des risques coûte nettement moins chère que la réparation. De plus, elle permet de montrer aux salariés que les employeurs les accompagnent quotidiennement dans le but d’assurer leur sécurité et leur Santé au Travail.

Les entreprises continuent aujourd’hui de mesurer leur progrès en matière de politique RSE en utilisant des diagnostics classiques tel que le nombre d’accidents du travail, le baromètre social ou encore le taux d’absentéisme. Mais elles sont encore trop peu à se tourner vers des indicateurs plus qualitatifs (Santé au Travail, prévention, maladies professionnelles…), pourtant plus appropriés au marché professionnel actuel.

Axess assure le suivi de plus de 1 000 000 de salariés et accompagne les services de Santé au Travail, les services autonomes publics et les grandes entreprises dans la démarche de Santé au Travail. La solution MEDTRA4 met en avant la prévention des risques et le bien-être des collaborateurs.

lbe
Laura BENISTANT
Chargée de Communication et Marketing

En tant que Chargée de Communication et Marketing, Laura accompagne le Pôle Édition de logiciels d’Axess dans le développement de ses activités.